La chute du Mur de Berlin a eu lieu il y a 30 ans jour pour jour, le 9 novembre 1989. Découvrez point par point l’histoire de ce Mur et de sa chute, mais aussi le déroulé des événements heure par heure…
2019 – Un concert autour de la chute du Mur de Berlin ce samedi 9 novembre
Quant au point culminant de cette semaine de festival, il s’agira d’un concert le samedi 9 novembre au soir, mêlant artistes nationaux et internationaux, dont « les histoires et musiques sont étroitement liées à la chute du Mur de Berlin », précise le site officiel de la ville. Toutes les infos sur les événements des 30 ans du Mur de Berlin sont à consulter sur le site Visitberlin.de.
2019 – De nombreuses reconstitutions
Il sera par exemple possible de se plonger dans les processus ayant entraîné la naissance de l’opposition politique en Allemagne de l’Est, de revivre la plus grande manifestation organisée contre le régime est-allemand, sur Alexanderplatz le 4 novembre 1989, ou encore de s’immerger dans les scènes de joie mythiques de l’ouverture du Mur.
2019 – Un festival pour la chute du Mur de Berlin
Berlin revit la Chute du Mur d’il y a 30 ans à travers l’organisation d’un grand festival. La ville se transforme ainsi cette semaine en site d’exposition XXL, avec de nombreux événements programmés en plein air, sur sept sites au total dispatchés dans la ville. Les sites en question correspondent à des lieux importants des événements de 1989-1990, et accueillent plus d’une centaine d’événements.
2019 – La chute du Mur de Berlin en 3D (3/2)
Grâce à Time Ride, on monte à bord d’un bus (lui aussi virtuel), en chaussant des lunettes 3D, pour circuler dans le Berlin-Est d’avant la chute du Mur, ville qui n’existe plus aujourd’hui. Le retour vers le passé se fait en réalité en trois phases : un tour à Checkpoint Charlie, un des ex-postes-frontière de la ville ; quelques séquences animées sur la vie quotidienne de chaque côté du Mur, et une virée finale en bus, donc, dans l’ancien Berlin-Est. Une attraction qui produit « un effet saisissant » selon un journaliste de Die Welt qui l’a testée.
2019 – La chute du Mur de Berlin en 3D (1/2)
Les initiatives en marge des 30 ans de la chute du Mur de Berlin sont nombreuses. Une start-up basée à Cologne, TimeRide, a conçu une animation en 3D pour célébrer le 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Elle a recréé 600 bâtiments et 2 000 voitures du Berlin de 1989, rapporte la correspondante du Point à Berlin, Pascal Hugues, pour un voyage virtuel impressionnant.
2019 – La chute du Mur de Berlin sur Arte
Pour les 30 ans de la chute du Mur de Berlin, la chaîne Arte propose cette semaine et la semaine prochaine un retour sur cette période de l’Histoire mouvementée, avec une programmation spéciale mêlant histoire, cinéma et musique. Du documentaire « Les dessous de la réunification allemande », qui propose une plongée dans les coulisses de la « Treuhand » (instance chargée de privatiser l’économie est-allemande) au film « Ciel sans étoiles », qui raconte l’amour contrarié d’un policier et d’une jeune ouvrière séparés par le rideau de fer, en passant par le docu-portrait du grand violoncelliste Mstislav Rostropovitch et son engagement pour la liberté, ces contenus sont à retrouver ici.
2019 – Encore de fortes disparités en Allemagne
30 ans après la chute du Mur de Berlin qui a entraîné la réunification de l’Allemagne, le rattrapage économique entre l’Est et l’Ouest n’est toujours pas d’actualité, comme si une frontière invisible divisait encore le pays. Taux de chômage, siège des 500 plus grandes entreprises, revenu moyen disponible par habitant ou encore Produit intérieur brut par habitant… Le graphique de l’agence Statista visible ci-dessous compare les indicateurs économiques actuels entre Allemagne de l’Ouest et de l’Est :Vous trouverez plus d’infographie sur Statista
2019 – Les commémorations de la chute du Mur de Berlin débutées dès hier
Retour quelques instants en 2019. Les commémorations de la chute du Mur de Berlin ont débuté ce vendredi 8 novembre 2019 à Berlin. Angela Merkel a accueilli pour ces célébrations le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, ainsi que la future présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.
La Stasi et l’oppression politique à Berlin Est
A Berlin Est, on bénéficie de bourse d’études, de congés, de soins de santé gratuits… L’Etat est évidemment très présent et sera même pionnier dans certains domaines comme la dépénalisation de l’homosexualité, la contraception et l’avortement ou le travail des femmes. Mais il l’est aussi dans le contrôle politique permanent, de nombreux Allemands fuyant vers l’Est étant alors des réfugiés politiques. La police politique Stasi, savant mélange entre le NKVD soviétique et la Gestapo dont elle a hérité d’anciens membre, fait démissionner ou disparaître des opposants à tour de bras.
La vie à Berlin Est avant la chute du Mur
C’est une des raisons de la chute du Mur de Berlin. La vie à Berlin Est et dans toute la RDA n’était pas à proprement parler difficile, mais elle était source de frustrations. Si les Allemands de l’Est, et en particulier les Berlinois, font partie des membres du bloc soviétique les mieux lotis, échappant à la misère dépeinte dans les pays voisins, il font face à des pénuries chroniques et grandissantes de biens de consommation. Bientôt les équipements vétustes vont occuper le paysage comme les tickets de rationnement et les files d’attente devant les magasins. C’est un des éléments qui sera le déclencheur de la chute du Mur.
Angela Merkel, jeune physicienne de Berlin Est
Alors physicienne de 35 ans, celle qui deviendra la chancelière allemande Angela Merkel, vivait dans un deux-pièces cuisine de la ville de Berlin en 1989. Derrière le Mur de Berlin, elle a prévu une soirée de détente quand se profile l’événement : ce soir, « comme tous les jeudis soirs », elle doit se rendre dans un sauna avec une amie comme l’indique aujourd’hui l’AFP…
Des centaines de victimes du Mur de Berlin
Avant sa chute ce 9 novembre, le Mur de Berlin a déjà fait des centaines de victimes. On compte 140 morts, tués directement en voulant franchir la longue palissade, certaines associations vont depuis au-delà des 1000 tués. Mais les victimes sont aussi ces familles, amis et amants, brutalement séparés et dont certains ont tenté au péril de leur vie de franchir le mur pour se retrouver, tandis que d’autres ont attendu la chute du mur pour se revoir, quand ce n’était pas trop tard.
La séparation totale d’un pays entre deux univers
Ce 9 novembre 1989, depuis vingt-huit ans, l’Allemagne est donc coupée en deux, tout comme Berlin par le mur, l’Ouest bénéficiant des investissements, de la croissance et des avancées du monde occidental, dominé par le capitalisme, tandis que l’Est accumule un retard de développement sous le régime communiste de la RDA. Un décalage dont le pays conserve encore aujourd’hui des séquelles.
Le gouvernement a démissionné la veille de la chute du Mur de Berlin
Les tensions se font plus palpables encore depuis les derniers jours. Le 4 novembre 1989, les manifestations contre le Parti communiste et ses alliés touchent l’ensemble de l’Est. Un million de personnes se rassemblent sur Alexanderplatz, à Berlin. Le 7, le gouvernement, conduit par Willy Stoph depuis 1976, démissionne.
La Hongrie a déjà ouvert ses frontires
Ce qu’il faut bien comprendre si on veut se replacer dans cette matinée du 9 novembre 1989, c’est que l’hémorragie a déjà débuté pour le pouvoir soviétique et ses alliés est-allemands. Le 18 octobre 1989, Erich Honecker démissionne « pour raison de santé » et laisse la place à Egon Krenz. 50 000 Est-Allemands ont alors déjà réussi à joindre l’Ouest via la Hongrie, qui a ouvert ses frontières depuis le mois de mai.
Il y a un mois, les premiers échos à la télévision est-allemande
C’est donc dans ce climat de révolte contenue que Berlin Est se réveille ce 9 novembre. Il y a un mois, le 16 octobre 1989, la télévision est-allemande a osé, pour la première fois, parler de la contestation. Les manifestations de Leipzig seront un véritable prélude à la chute du Mur. Elles vont inspirer les Berlinois et ébranler le pouvoir en place, même si on ne se doute pas encore de ce qui va se passer aujourd’hui.
La fameuse « prière du lundi » à Leipzig
Deux jours après la visite de Gorbatchev, 70 000 personnes se rassemblent à la « prière du lundi » à Leipzig (Est). Depuis 1982, le pasteur de l’église Saint-Nicolas accueille dans cette paroisse protestante des « réunions-prières » pour la paix.
Déjà des manifestations contre le Mur de Berlin en octobre
Le 7 octobre 1989, Gorbatchev, nouveau maître de l’URSS et déjà favorable à une ouverture, a été accueilli à l’aéroport de Berlin par Erich Honecker, maître de l’Allemagne de l’Est, pour les 40 ans de la RDA. Un mois avant ce 9 novembre 1989, des milliers d’Allemands de l’Est ont demandé alors plus de libertés à « Gorbi » et déjà le Mur de Berlin, ce mur de la honte construit en 1961 pour empêcher la main d’oeuvre de fuir vers l’Ouest est ciblé. Face à un Honecker irrité, le père de la Glasnost exclut toute répression.
Des manifestations contre le Parti socialiste unifié (SED) de RDA
Dans les années 1980, l’Union soviétique doit faire face à de nombreux mouvements contestataires dans différents pays du bloc de l’est. En RDA, les Allemands manifestent contre le Parti socialiste unifié (SED) qui est au pouvoir avec le soutien de l’URSS.